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    Peut-on imaginer aujourd'hui que la Terre soit autre chose qu'une sphère en mouvement dans l'espace ?
    Cette image de notre planète est unanimement partagée, confirmée par les photographies prises par les satellites et lors de missions spatiales. Il a pourtant fallu des millénaires pour que cette représentation s'impose comme correspondant à une réalité et comme base de recherche scientifique.


    Avant que les hypothèses scientifiques se détachent des représentations mythiques et religieuses, notre monde a été imaginé et décrit de bien d'autres manières : Terre en équilibre sur le dos d'animaux géants, sujette à séismes et inondations au gré de leurs étirements ; île aux formes diverses flottant sur d'immenses océans ou bordée par des fleuves aux courants dangereux ; immense galette plate aux confins géométriquement délimités. Ses dimensions, sa forme, la répartition des eaux et des espaces émergés ont donné lieu à des descriptions et même à des cartographies variées. Enfin, là où l'image de la sphère prédomine, les hypothèses sur ce qui se cache à son intérieur et sur ce qui l'entoure se sont multipliées.
    Guillaume Duprat raconte et illustre cette riche histoire des représentations de notre Terre avec précision et une évidente passion. Ses belles images, ses notices brèves mais détaillées, entraînent le lecteur à la découverte d'un nouveau regard sur notre planète, à l'instar de ces récits surprenants collectés encore aujourd'hui par des anthropologues auprès de cultures traditionnelles d'Afrique, d'Asie, des Amériques et d'Océanie.


    Un documentaire passionnant alliant précision historique, sciences et merveilleux.

     

     Des Terres imaginées de Guillaume Duprat

     

    Éditeur : Seuil Jeunesse - 2008

     

     

     


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    Un homme... unique et universel, un homme parmi les autres, passible de vie et de mort, hanté par le spectre de l'omnisciente faucheuse. Un homme et une vie, sa vie, et celle de tout un chacun. Promesse éternelle de la littérature - celle de l'individu face à lui-même - et titre aussi sobre que suggestif pour le dernier roman de Philip Roth. Tellement sobre que la tentation de crier à la prétention et à la grandiloquence accompagne les premiers pas en territoire "rothien".


    Pourtant rien de symbolique ni de "méta-philosophique" dans ce roman fluide, à la fois triste et léger. Roth raconte un parcours semé des extraordinaires banalités du quotidien : amours, déceptions, maladies, rêves brisés sur le mur des réalités. Rien de surprenant, rien de bien excitant, juste un chemin entre la jeunesse et la mort nourrit de rencontres et de pertes, qui trouve son sel dans le talent de conteur et l’intarissable énergie romanesque employée par l'écrivain.
    Alors oui, finalement, 'Un homme' parce qu'il ne s'agit que d'une existence bien ordinaire, sans prétention ni grandiloquence, juste touchante pour ce que la vie a de joies ou d'infortunes.

    Et puisque Roth s'adonne à l'autodérision en avouant à couvert nous avoir épargné le titre 'Vie et Mort d'un corps d'homme', rendons-lui grâce de nous surprendre et de nous distraire dans l'élégance et la simplicité.

     

    Un homme de Philip Roth

     

    Editeur : Gallimard
    Publication :8/11/2007

     

     

     

     


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    Comparons deux habitations identiques à Montpelier

    Rénovation peinture Montpellier : Maison à isolation intérieur - isolation exterieur

     

     

    ► L’une à faible inertie dont l’isolation est placée à l’intérieur selon un devis Peintre d'intérieur à Montpellier

     

    ► L’autre à forte inertie avec une isolation extérieure. Si l’on augmente progressivement, dans ces deux habitations, la surface de vitrage en façade sud...

    - Pour la maison avec une faible inertie, une augmentation de la surface des vitrages va accroître les besoins en énergie, le stockage de l’énergie ne peut s’effectuer.

    - Par contre, pour la maison avec une forte inertie, le bilan est au contraire positif, l’énergie solaire captée compense largement les pertes par les vitrages permettant ainsi de diminuer les besoins de chauffage.

    - En hiver, les rayons solaires vont pénétrer à travers les fenêtres et vont venir frapper le sol et les murs qui vont ensuite rayonner lentement leur chaleur dans l’habitation.

    - Inversement, en été l’inertie va permettre de bénéficier de la fraîcheur des murs refroidis la nuit par ventilation et ce sera une excellente façon de réaliser un rafraîchissement naturel. Dans les deux cas, l’inertie thermique joue un rôle important sur la qualité du confort intérieur en atténuant les variations de température.

    Comparons maintenant, trois maisons* de même surface (100m2) et de même volume (250m3) :

    (I)La première est une maison conventionnelle très classique aux normes actuelles, mais sans travail de conception particulier sur l’orientation et les vitrages.

    (II) La seconde lui ressemble en tous points avec la même surface de vitrages, elle possède toutefois une meilleure orientation et répartition des vitrages, un chauffage réduit à 15°C la nuit au lieu de 19°C, des volets correctement utilisés hiver comme été.

    (III) Et enfin la troisième a une surface et un volume identique aux deux précédentes, mais elle intègre différents composants de l’architecture bioclimatique : serre-véranda intégrée, mur massif de fond de serre, forte ventilation nocturne l’été, stores extérieurs isolants, renforcement de l’isolation des murs.

     

    Constructeur maison bioclimatique à Montpellier

    diminue des deux tiers les besoins thermiques en hiver et de plus, elle est très confortable en été, un équipement de climatisation étant devenu inutile même dans des régions très ensoleillées (à plus forte raison si l’on intègre un "puits canadien"), un tel résultat demandera bien entendu un besoin d’étude supplémentaire, mais construire pour toute une vie ne demande-t-il pas quelques semaines de réflexion ?!...

     

     

    * Cette simulation dynamique a été réalisée par GEFOSAT avec le logiciel PLEIADES et COMFIE. Base 8 760 heures pour une année météo type, moyenne des stations de Trappes, Rennes et Montpellier, pour une maison de 100m2, 250m3, mur à isolation par l’intérieur (faible inertie) ou par l’extérieur (forte inertie), fenêtres alu double vitrage, surface de vitrage 1,6m2 à l’est, l’ouest et le nord, chauffage 15°C nuit et 19°C jour.

     

     

    Source : La maison des négawatts, Thierry Salomon et Stéphane Bedel, aux éditions Terre Vivante

     

     

     

     


  • Dans ce livre Diab Adams Freyer s'adresse à tous les artisans en rénovation de piscine qui doivent intervenir sur des problèmes de réparation de fuites d'eau, fissures dans les coques ou post-vidange du bassin :

     

    La composition de l’eau

    Pour Diab Adams Freyer il est utile de savoir que l’eau de pluie est acide du fait qu’elle dissout du dioxyde de carbone ou CO2, de l’acide sulfurique ou H2SO4 et de l’acide nitrique ou HNO3 qui sont tous deux issus de la pollution de l’atmosphère. L’eau de pluie passe à travers les couches du sol et du sous-sol. Lorsque l’eau de pluie traverse les roches calcaires, elle décompose le carbonate. Elle se charge alors en sels minéraux, en matières organiques et en sels dissous. Ces divers éléments se retrouvent dans l’eau des piscines. Celle-ci provient du réseau de la ville et se trouve additionnée avec l’eau issue de l’usage de la piscine et des divers produits de traitement.

    Les sels minéraux

    Pour ce qui est du calcium Ca++ et du magnésium Mg++, ceux-ci déterminent la dureté de l’eau soit le titre hydrotimétrique ou TH.

    Les carbonates CO3 ainsi que les bicarbonates HCO3 déterminent quant à ceux l’alcalinité de l’eau soit le titre alcalimétrique complet ou TAC.

    Les chlorures CI - et les bromures Br - sont essentiellement issus de l’action du désinfectant que l’on utilise et la concentration de ces éléments caractérise le vieillissement de l’eau.

    Les matières organiques

    Les différentes matières organiques qui sont présentes dans l’eau sont apportées par les baigneurs (sueur…).

    Les gaz dissouts

    Il s’agit essentiellement de l’oxygène 02 et du dioxyde de carbone CO2 et ceux-ci possèdent une influence importante sur l’équilibre calco-carbonique de l’eau.

     

    Traitement des eaux de piscine, de Diab Adams Freyfer ,Presses Académiques Francophones 2013


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    « il est des choses qu'on ne décide pas. Des événements qu'on ne voit pas venir. Et quand ils se produisent, ou sont au bord de se produire, il est déjà trop tard. »

     

    Ce n'est pas l'histoire d'un coming-out. C'est celui d'une passion. Une passion enivrante, mais destructive. Loin du stoïcisme qui avait caractérisé sa vie, à présent débarrassé du mutisme qui censurait ses désirs, notre héros se jette à corps perdu dans ce qu'il avait toujours cherché, finalement. Un instant d'abandon.

     

    « Notre propre perversité, souvent, on ne la mesure pas, elle nous échappe ». Parce qu'il vit cette histoire comme une délivrance, notre flic de L.A, qui plonge dans l'inconnu, tâte le terrain, fait des erreurs, fait mine d'ignorer les indices qu'il laisse derrière lui. Ainsi, il présente Jack Bell à sa femme, et sa mère même, qui comme si elle l'avait toujours su, laisse faire. L'expérience est salvatrice. Elle libère les frustrations, rétablit une vérité, refoulée.

     

    Les deux tourtereaux s'en vont, à Monterey, faire une virée, loin de la ville, des lumières. C'est l'abandon, l'un à l'autre, abandon de ses propres croyances aussi. Le bousculement des conventions. Ils font l'amour, se découvrent l'un l'autre.

     

    Mais une fois le fantasme réalisé, une fois l'expérience vécue, le bonheur de la première fois évaporé, il faut bien retourner à la réalité, cette réalité telle qu'on l'avait conçue, avant. Avant le basculement. Les choses d'après ne sont pas si faciles à accepter.

     

    « la vérité, c'est qu'il ne fallait pas faire beaucoup d'efforts pour comprendre ce qui était en train d'advenir, mais qu'il fallait en faire énormément pour l'admettre ».

     

    Mais voilà, la machine est lancée, l'éphémère du fantasme était un mensonge. La passion vous ronge les sangs, vous pousse à la folie. Renier ses valeurs, abandonner son foyer, oublier son cocon pour « aller plus loin ». Notre héros s'écorche devant l'absence, s'automutile avec des pensées dévastatrices. L'absence le détruit. Retrouver l'ivresse, voilà ce qu'il veut.

     

    Et en arrière-plan, le meurtre, toujours irrésolu. L'investigation qui progresse. Au fond, on sait que Jack Bell est lié d'une manière ou d'une autre à ce meurtre. Notre question de lecteur est de savoir comment la passion va survivre à ça ! Va-t-elle se fondre dans l'inacceptable, ou se briser devant l'inavouable ?

     

    Chez Philippe Besson, la trame, au final, importe peu. Les lieux, les actions, tout n'est que prétexte à mettre en place les personnages. On gratte la surface, pour voir de quoi sont capables les êtres humains en temps de crise, de « basculement ». Ce n'est pas l'histoire d'une enquête policière, c'est l'histoire de deux personnes face à cette enquête. Leurs réactions, leurs tâtonnements, leurs conflits égotiques. Jack Bell, l'enfant-star, à son heure de gloire, mais dont les silences, les hésitations, traduisent un mal-être évident « il prétendait que la gloire soudaine et précoce peut détruire plus facilement qu'un revolver pointé sur une tempe ». Le flic de L.A, avec une enfance dramatique, une tentative échouée de construire sa vie sur une stabilité fantasmagorique, qui se rattache à une existence conventionnelle pour lutter contre des désirs qu'il n'écoute pas, au risque de basculer...

     

    « Avions-nous été autre chose que de très bons comédiens dans des existences qui nous étaient étrangères ? »

     

    Et puis leur rencontre, improbable. « nous nous sommes percutés à la manière de deux trains roulant à pleine allure l'un vers l'autre sur la même voie ». Dans ce genre d'accident, il y a rarement des survivants. Mais s'il y en a, leur sort n'est pas à envier.

     

    Un roman sans happy end. Philippe Besson n'en fait pas trop. Il a distillé un instant de vie, l'a plongé dans l'acide sulfurique, et l'observe au microscope.

     

    Cette lecture n'a rien d'accidentelle, foncez droit dedans.

     

    [références]

     

    • Philippe Besson un homme accidentel

    • Editions Julliard, 2008

    • 244 pages, 19E